Le partenaire associatif du mois : Emmaüs Solidarité


Publié le 05 mars 2021

Selon le rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mal logement publié en janvier 2021, 1,5 millions de français seraient dans une situation de précarité liée à leur logement. Parmi ceux-ci, on comptabilise 300 000 personnes sans-domicile, à la rue ou dans des hébergements d’urgence. Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces structures, nous avons interrogé Sandrine Fabulas, cheffe de service au CHU Saint Marcel, partenaire de l’Agence du Don en Nature depuis 2017. L’occasion de comprendre que les problématiques liées au logement entraînent des formes de précarité plus globales.

Quelle est l'action d'un centre d'hébergement d'urgence ?

La mission première d’un CHU est de mettre à l’abri des familles sans logement. Nous offrons une solution d’hébergement mais aussi un accompagnement socio-éducatif. Nous proposons un accueil inconditionnel, c’est-à-dire que nous recevons tout type de personne. En les accueillant dans un hébergement de qualité, nous posons aussi comme objectifs de les accompagner dans leurs projets de vie, de créer du lien, de développer leurs compétences et de leur permettre de comprendre les règles du vivre ensemble. C’est une solution temporaire. Par la suite les personnes peuvent être orientées vers d’autres dispositifs tel que l’hébergement d’insertion.  

Quel type de public reçoit le CHU St Marcel ? 

Nous accueillons des couples ainsi que des familles monoparentales. Nous hébergeons actuellement 23 familles. 

Comment êtes-vous organisés ?

Notre équipe est composée d’une cheffe de service, de 2 travailleurs sociaux, de 6 auxiliaires éducatifs, d’une technicienne d’intervention sociale et familiale qui intervient sur la parentalité et d’un moniteur éducateur qui anime les ateliers que nous proposons aux résidents personnes accueillies. En tant que cheffe de service, mon rôle est de gérer le bon fonctionnement du centre, que ça soit au niveau humain ou technique. J’encadre l’équipe au niveau de ses missions, je reçois les familles en cas de difficultés ou tout simplement si elle souhaite échanger avec moi, je gère l’approvisionnement du centre… C’est un métier qui demande à être polyvalent, il n’y a pas de journée type. C’est ça qui le rend intéressant !

En quoi le partenariat avec l’Agence du Don en Nature est-il utile pour le CHU ?

Nous avons de nombreux besoins, que ce soit des produits d’hygiène, d’entretien, de puériculture… Chaque premier lundi du mois, nous organisons une distribution de kits hygiène, de kits ménage, de kits enfants… L’Agence du Don en Nature nous permet de faire des économies sur ces produits afin de les fournir aux personnes hébergées. Cela nous permet également d’acheter des cadeaux à moindre cout que nous pouvons offrir lors d’évènements tels que les anniversaires des enfants ou Noël… Nous avons aussi bénéficié d’une assistance logistique qui nous a permis de mieux organiser nos espaces de stock afin de mieux gérer les dons qu’on reçoit. 

Que vous évoque la notion de précarité non alimentaire ?

La précarité est globale, elle peut concerner de nombreux aspects au-delà du seul fait de se nourrir. Une personne en précarité peut l’être pour sa santé, son travail… Au niveau du CHU, on l’observe de manière très concrète : ça peut être la difficulté de se déplacer à cause du prix des transports mais aussi la difficulté de changer les chaussures d’un enfant qui grandit. Faire bénéficier aux personnes que nous accueillons de produits neufs c’est leur redonner l’estime d’eux même, que ce soit en leur distribuant des vêtements ou des produits de bien être comme des crèmes, des soins.

Vous souhaitez devenir partenaire ? 

Contactez notre Responsable des partenariats associatifs, Faustine Tiezzi à [email protected]